L'actus

du Pro Bono

Valorisation de l'engagement des jeunesses : comment passer de l’idée à l’action ?

Manon Philippe
14 oct. 2022

Les jeunesses s’engagent au quotidien sans même s’en rendre compte. C’est sans doute parce qu’elles grandissent dans des univers et dans des conditions de vie très différentes. Sans compter qu’il existe différents types d’engagement, et pas uniquement du bénévolat !

Pro Bono Lab s’est emparé du sujet durant une soirée d’échange : voici ce qu’on en a retenu !

Quelles sont les différentes formes d’engagement des jeunesses ?

Les personnes de moins de trente ans sont moins présentes dans les formes d’engagement dites “traditionnelles”. Loin des syndicats ou des partis politiques, leur engagement est plus protéiforme, et s’incarne dans des associations ou dans des mouvements plus provisoires.

Un engagement plus difficile à repérer et à mesurer, mais qui n’en témoigne pas moins de la vitalité de l’engagement des jeunesses. On entend régulièrement qu’ils sont désengagés : cette impression est en partie liée au fait qu’ils ne s’investissent pas toujours dans des organisations existantes, mais qu’ils privilégient les regroupements informels, leurs propres associations ou saisissent des dispositifs publics, comme les programmes de soutien aux initiatives des jeunesses.

Leur engagement est présent et plus encore, il est diversifié.

La mobilisation des jeunesses est indéniable sur les réseaux sociaux : pétitions, organisation de manifestations... ils utilisent ces nouveaux moyens de communication comme outils afin de créer de la visibilité pour les causes qui les animent. Ils donnent leur avis, s’expriment sur des sujets de société, et montrent qu’ils ne sont pas indifférents.

Sensibiliser et informer pour favoriser l’engagement des jeunesses.

Entre 2010 et 2016, l’engagement des jeunes a connu une progression de 33,6% Alors que l’engagement dans le bénévolat accuse une perte inédite de 15% depuis trois ans, la proportion des moins de 35 ans est aussi celle qui proportionnellement s’est le moins désengagée, d’après l’étude Recherches & Solidarités. Les jeunes engagés en association étaient de l’ordre de 20% entre 2013 et 2019 contre 19% actuellement.

L’envie et la volonté de s’engager sont bien présentes, mais des freins subsistent.

De leur côté, les associations manquent de bénévoles pour animer leurs communautés. Alors pourquoi ne pas se tourner vers les jeunesses ?

Alors qu’aujourd’hui plus que jamais l’engagement devrait être accessible quels sont les derniers obstacles ?

« Il faut que l’engagement soit accessible. À l’époque je souhaitais faire du bénévolat et j’avais entamé des démarches avec une association, mais la complexité du processus de recrutement m’a démotivé… »

Il ne faut pas non plus sous-estimer le manque d’informations. Il est parfois complexe d’identifier et cibler les associations qui sont en demande de compétences et de bénévoles. Les jeunesses passent à l’acte quand ils connaissent le chemin et qu’ils voient où ça mène. Ils ont besoin de voir les résultats : c’est moi qui l’ai décidé et il y a un résultat concret.

Il est important aujourd’hui de les sensibiliser à ce qu’est l’engagement afin qu’ils prennent conscience que l’engagement ce n’est pas seulement s’engager auprès d’une association.

Penser l’engagement inclusif !

On parle souvent de recrutement inclusif, pourquoi ne pas faire la même chose avec l’engagement ? Certaines personnes n’ont pas les codes : il faut aussi que la structure qui accompagne puisse aider les jeunes à lever leurs freins !

On observe deux typologies : ceux qui sont dans des études supérieures, qui ont les codes et qui sont accompagnés. Ils ont conscience de l’apport que peut avoir une expérience d’engagement. À l’inverse il y a un nombre important de jeunes qui n’ont pas conscience de tout ça et qu’il faut sensibiliser d’autant plus que c’est souvent ceux qui sont aussi les plus éloignés de l’emploi...

On observe deux typologies : les personnes en études supérieures, ont les codes et sont incités à s’engager. Ils ont conscience de l’apport que peut avoir une expérience d’engagement. À l’inverse il y a un nombre important de jeunes qui n’en ont pas conscience et qu’il faut sensibiliser d’autant plus que c’est souvent ces jeunes qui sont les plus éloignés de l’emploi...

D’après l’enquête d’une jeunesses plurielle, il apparaît d’abord que les jeunes se sentent très concernés par beaucoup de questions sociétales et plus sensible aux questions d’inégalité et de discriminations. On peut le constater avec le wokisme, ce mouvement très présent chez les jeunesses dénonce l’ensemble des injustices sociales (telles que la communauté LGBTQ+, les questions de genre, l’immigration, le racisme etc.…) Ce mouvement s’attaque aux injustices au sein de notre société.

62 % des jeunes estiment que les questions liées à l’environnement, au climat, à l’écologie constituent un sujet très important et 28 % pensent que les questions de genre constituent un sujet très important.

“Je n’avais pas vraiment compris ce qu’était le contrat d’engagement jeune quand j’ai signé… On m’a dit que c’était quelque chose auquel j’avais le droit parce que je n’avais pas de revenus… Je ne savais même pas qui me payait alors certes, j’avais mon indemnité mais ça s’arrêtais là. La plupart du temps j’étais en autonomie et on attendait de moi que je trouve un emploi alors que je venais parce que j’avais besoin d’être accompagné… J’aurai aimé qu’on m’écoute quand je disais que j’avais l’impression de perdre mon temps et pas qu’on me dise de continuer parce que “c’est ce dont j’ai besoin” sans réel explication. Aujourd’hui, je me rends compte que ni moi ni ma conseillère n’avions les codes, elle aurait dû m’accompagner et pas m’imposer des choix. La finalité : j’ai quitté le CEJ et ma situation n’a pas évoluée...”

Comment valoriser l’engagement des jeunesses et ne pas les décourager ?

Les jeunesses vivent aujourd’hui dans un contexte incertain, on ne sait pas de quoi est fait demain avec le contexte écologique. Il est important de respecter les principes établis et de leur laisser la place.

En septembre 2010, d'après le baromètre jeunesse de l'Ifop, 66 % des 16-30 ans déclaraient faire confiance aux associations pour améliorer leur avenir.

Par ailleurs, les jeunes (majoritairement déjà engagés) ont déjà partagé des critiques sur leur considération au sein de l’association et les difficultés rencontrées pour trouver leur place.

Enfin, concilier emploi du temps, et bénévolat n’est jamais simple mais essentiel pour que l’expérience soit bénéfique pour les deux parties... Il ne faut pas hésiter à faire ce cadrage avec les bénévoles en question afin de faire les choses de façon collective.

Rejoignez la communauté dès maintenant !

Rejoignez la communauté dès maintenant !

Rejoignez-nous dès maintenant

Des questions ?
Envie d'en savoir plus sur nos actions ?
Contactez nous !

Rejoignez-nous dès maintenant

Des questions ?
Envie d'en savoir plus sur nos actions ?
Contactez nous !

Rejoignez-nous dès maintenant

Des questions ?
Envie d'en savoir plus sur nos actions ?
Contactez nous !

La Fonda
  • La Fonda

Pro Bono Lab

Le spécialiste du bénévolat/mécénat de compétences.

Pro Bono Lab vous engage en bénévolat/mécénat de compétences depuis plus de 10 ans, partout en France et dans 30 autres pays. Parce qu’il faut de vous pour faire un (autre) monde…

© 2023 Pro Bono Lab

Pro Bono Lab

Le spécialiste du bénévolat/mécénat de compétences.

Pro Bono Lab vous engage en bénévolat/mécénat de compétences depuis plus de 10 ans, partout en France et dans 30 autres pays. Parce qu’il faut de vous pour faire un (autre) monde…

© 2023 Pro Bono Lab

Pro Bono Lab

Le spécialiste du bénévolat/mécénat de compétences.

Pro Bono Lab vous engage en bénévolat/mécénat de compétences depuis plus de 10 ans, partout en France et dans 30 autres pays. Parce qu’il faut de vous pour faire un (autre) monde…

© 2023 Pro Bono Lab